Le Maroc de nos enfants
« Un ouvrage audacieux qui dénonce toutes les formes d’abus qui menacent le progrès et le développement du Maroc. C’est un essai précis, généraliste (social, économique, politique…), audacieux et pertinent qui mêle les statistiques au récit et aux contes ».
Le Reporter (21 avril 1998)
« Rida Lamrini, se révèle un analyste, qui constate, analyse, ennemi de l’attentisme, du déterminisme, de l’éducation par obéissance veule et la contrainte asservissante. Il faut lire ce livre, le relire, y réfléchir même si l’on n’est pas d’accord avec tout ce qui est exprimé, pour relever sa manche, en ces jours d’alternance et rejoindre les chantiers en attente… Cette "diatribe", cette "chevauchée" contre des faits où, il faut le reconnaître, bien des choses ont été oubliées, est la preuve de l’amour de l’auteur pour son pays et son peuple et la métaphore même de ses préoccupations quant à l’avenir ».
Al Bayane (2 avril 1998)
« Enfants d’aujourd’hui, adultes de demain, avons-nous répondu à vos attentes ? Seriez-vous fiers de votre héritage dans le monde des nations civilisées ?… ». Ce sont là quelques-unes des questions qui ont poussé Rida Lamrini à écrire "Le Maroc de nos enfants". À travers de multiples situations, l’auteur développe deux axes principaux : l’éducation des enfants et les usages du monde politique. Avec tendresse et humour, l’auteur soulève dans le "Maroc de nos enfants" des enjeux majeurs de société.
L’Économiste (16 avril 1998)
« Les Puissants de Casablanca » débute à Derb Talian. Ba Lahcen, marchand ambulant de son état, est pris dans une rafle pour non port de pièces d’identité. Cela lui vaut un séjour de trois jours en prison. Sa fille Aïcha, assiste au meurtre de son amie par un fils de puissant. Elle s’enfuit, effrayée par une justice qu’elle sait faite pour les puissants. Jour après jour, l’auteur, Rida Lamrini, nouveau venu sur la scène littéraire après son essai « Le Maroc de nos enfants », nous a tenu en haleine.
Avec un style léger,
épuré, il nous entraîne dans les péripéties de la société schizophrénique
casablancaise. Ses personnages ressemblent à notre voisin de palier ou au
gardien du coin. Amine l’entrepreneur, revenu du Canada avec sa famille, des
projets plein la tête et des rêves au creux de la main, est happé par la
terrible campagne d’assainissement. Youssef, le journaliste, poursuit l’idéal
d’une société de justice. Yamani, magnat de la finance, règne sur un empire,
au-dessus des lois et des règles. Il est la loi.
Haletant, le roman
nous laisse en pan, avec un meurtrier impuni, un Amine, écœuré, sur le point
d’embarquer pour Montréal et un Youssef qui tente de le retenir.
Les Puissants a été porté à l'écran. Voir le film.
Les Rapaces de Casablanca
Un an plus tard, entraîné selon ses propres aveux par ses personnages et les événements, Rida Lamrini récidive en 2000 avec « Les Rapaces de Casablanca ».
Il nous fait revivre l’atmosphère de l’année
1997, une année de grandes espérances, mais également, selon ses termes, de
grandes désillusions. Talabi, l’arrogant député et président de commune, prend
le devant de la scène avec ses magouilles politiciennes et électorales. Le
système est mis à nu, la voracité de notre personnel politique dévoilée. Au
milieu des intrigues, émerge sa fille, la douce Yasmina, totalement dévouée aux
enfants de la rue. Son histoire d’amour avec Youssef, farouche adversaire de
son père, campe un drame cornélien et donne une charge émotionnelle et une
dimension humaine à une trame romanesque toujours captivante qui nous mène
jusqu’à l’avènement de l’alternance, moment politique qui a cristallisé tous
les espoirs d’une société assoiffée de justice, avide d’un mieux-vivre.
2004. « Le temps des impunis », troisième de la Saga, s’inscrit dans la même veine. De son exil italien, Aïcha apprend la nomination d’un gouvernement d’alternance conduit par un opposant qui incarnerait le changement. Elle reprend espoir de voir justice rendue à la mémoire de son amie Lamia. Les enquêtes sur une série de meurtres menées par Bachir, l’intègre inspecteur de police, et Oussama, le sémillant enfant de la rue, s’entrelacent pour se rencontrer dans les méandres de réseaux occultes.
Abdeslam, opposant
farouche, quitte rapidement son statut de militant de la première heure et se
glisse dans son nouvel habit de ministre insipide et docile de l’alternance, au
grand dam d’une société devenue subitement orpheline de porteurs de projets et
d’inspirateurs d’espérance.
Youssef, fidèle à ses
engagements jusqu'à la limite du tragique, incarne le combat de générations
avides de dignité, assoiffées de vérité, incrédules devant une justice
curieusement muette face aux privilégiés du pouvoir qui continuent d’évoluer
impunément au-dessus des lois.
Avec un talent de
conteur, Rida Lamrini nous fait revivre avec son style captivant les événements
majeurs de notre pays, depuis 1998 jusqu’à un certain vendredi du printemps
2003. De façon crue, sans détours.
Analyse profonde et
sans concession de notre société entre la fin d’un règne et le début du
suivant, la Saga des Puissants de Casablanca, une première dans le genre, est
une œuvre fruit d’un travail de longue haleine. Témoin de son temps, tel un
peintre impressionniste, traquant avec patience les détails des comportements,
à l’affût des traits de caractères secrets, Rida Lamrini, à travers une fiction
romanesque palpitante, procède par petites touches et explore une société
traversée par ses espérances, déchirée par ses antagonismes. La Saga
aura-t-elle une suite ? L’auteur répond : «
Ce n’est pas moi qui décide. Ce sont les événements qui décident pour
moi. »
Les événements décident pour lui lorsqu’une jeune fille lui pose la question : « Monsieur, Y a-t-il un avenir au Maroc ». Question anodine, qui hante les Marocains.
Tentant d’y répondre,
cet ouvrage, publié en même temps qu’est rendu public le rapport sur cinquante
années de développement humain, explore pourquoi le système de gouvernance
politique n’a pas permis d’apporter de solutions aux problèmes d’ordre
économique, social et politique du Maroc. Clé de toute solution, le système de
gouvernance détermine la nature, la cadence et l’audace des mesures exigées par
le Maroc souhaitable.
Quel rôle doit jouer
le gouvernement ? Selon quel mode de scrutin élire les représentants de la
nation ? Qu’attendre des partis politiques ? Comment assurer l’accès au pouvoir
d’une majorité forte, démocratiquement choisie ? L’examen de ces questions
existentielles, déclinées de l’interpellation de Yasmina, aboutit à des
propositions concrètes de nature à alimenter le débat auquel les Marocains sont
invités.
Rida Lamrini livre sa
réflexion, sous une forme où le substantiel s’entremêle à l’imaginaire. Les
personnages sont tout sauf fictifs. C’est vous, c’est elle, ce sont les
Marocains, face à leur destin, appelés à se mobiliser au service d’un projet
national partagé.
L’Université marocaine, autrement
Le monde n’est pas facile à croquer dans une
chronique
Rida Lamrini tint durant deux ans pour le quotidien Aujourd’hui le Maroc une chronique chaque mercredi sur ses colonnes. Pour éviter le piège du chroniqueur docte, détenteur de la science infuse, l’auteur créa des personnages fictifs, acteurs d’histoires imaginaires qui se chargent de véhiculer les réflexions, formuler les interrogations, porter les inquiétudes.
Plusieurs fois, l’auteur a connu la panne sèche, est resté figé devant l’écran noir. Mais le rendez-vous avec les lecteurs ne peut pas attendre. Ainsi fut née Le monde n’est pas toujours facile à croquer. Des fois, il fallait trouver le temps de coucher la chronique résultat d’une subite inspiration : Les clés du bonheur, d’un coup de cœur : L’héritage des géants, d’un moment rare : La ville où l'on écoute le silence, ou d’une forte émotion : Et puis vint ton tour de partir.
Bien des fois, la chronique est inspirée d’un vécu : Les lutins du bonheur ou Non, tu n'es pas seule, par un personnage particulier : Mon coiffeur, ou suite à une rencontre : Mon chauffeur de taxi. Les bizarreries de la vie ont dicté des textes tels Exister… mais sur papiers, ou encore Tribulations d’un cycliste en ville. Des fois, c’est un trop plein d’émotion qui déclenche le flot des mots : Quand il ne reste qu’un seul mot, Zahira, Khaoula.
L’état du monde et
les inquiétudes qu’il suscite ont été à l’origine de Un monde à comprendre,
ou Le temps des incertitudes, ou Illisibles incertitudes. Des
moments de doute ont surgi Un jour…, ou M’as-tu vraiment aimée un
jour ?
Et c’est ainsi que,
suivant le cours de la vie et des événements, au gré des situations vécues et
des personnes rencontrées, en fonction de l’air du temps et de l’humeur
ambiante, les chroniques se sont insensiblement enfilées les unes après les
autres, pour former Le chapelet de jours
Durant deux années qu’avait
duré cet exercice, l’auteur a tenté d’appréhender un monde qui ne se laisse
facilement croquer… en une chronique.
Tant que je peux te dire je t’aime
À l’autre bout du monde, un homme en souffrance se motive pour sauver son foyer à son retour au Maroc. À son grand désarroi, la vie a libéré d'insaisissables fantômes, déterré de mystérieux cadavres, révélé de sinistres spectres dont il ignorait l’existence.
Hippie invétéré,
écrasé par son destin, il part en quête d’amour de bras en bras, de ville en
ville, allant de Casablanca à Kuala Lumpur, Moscou, Paris, Nairobi, Venise,
Marrakech, Ouarzazate.
Pour apaiser son âme,
il confie à des mots sa peine, ses amours éphémères, son errance sans fin. Les
phrases s’alignent, les chapitres s’enchaînent, les personnages prennent vie.
Un roman de la vie naît de son vécu avec une crudité saisissante.
Quel est cet amour à
la recherche duquel il est parti aux quatre coins de la terre ? Fallait-il
qu’il passe dans la quatrième dimension d'un monde surréel de rêves, de visions
et de fantasmagories, pour qu'il rencontre cet être auquel il peut enfin
dire je t’aime, écrire avec lui à quatre mains le dernier chapitre de leur vie,
transcender l’infinitude du temps par l’amour ?