samedi 21 décembre 2019

Réflexion de romancier

Derrière le côté chimérique de la fiction se cache toujours une part de vérité. Un roman est presque toujours autobiographique, puisque l'auteur raconte son histoire à travers le prisme de ses sentiments et de sa sensibilité.
Pour construire des personnages intéressants, l'auteur a besoin d'être en empathie avec eux. Il est tour à tour chacun de ses héros. Comme la lumière blanche qui traverse un prisme de verre, il se diffracte en chacun de ses personnages.
Tout compte fait, ce n'est pas ma conception du roman. Je ne vais pas imposer mes états d'âme à mes lecteurs. L'écriture n'est pas une thérapie.
L'écriture c'est d'abord un travail d'imagination. C'est vivre d'autres vies, créer des personnages, des univers, des mondes imaginaires.
C'est travailler sur les mots, polir une phrase, trouver un rythme, une respiration, une musique.
L'écriture n'est pas faite pour guérir. L'écriture ça fait mal, ça ronge, ça obsède.

Arthur Costello
Personnage de Guillaume Musso
L'instant présent

Bouznika, le 21 décembre 2019